Cloud et chaos à la DSI


Depuis plusieurs mois, les équipes techniques subissent de plein fouet les revirements incessants de la direction concernant les solutions d’hébergement cloud. Après avoir misé sur Google, voilà qu’on bascule vers Amazon, avant d’annoncer un passage à Azure (Microsoft) et finalement jugé “trop cher”, pour désormais se tourner vers Oracle… jusqu’au prochain changement.

Chaque bascule implique de reformer, reconfigurer, redéployer. Cette valse technologique à marche forcée n’a rien d’anodin : elle déstabilise les équipes, complique les projets et alourdit inutilement la charge de travail des développeurs.

Ces revirements ne résultent pas d’analyses techniques ou de besoins métiers réels, mais bien de choix politico-financiers dictés par des logiques d’image, de coûts immédiats, ou d’alliances stratégiques entre grands groupes.

On expérimente, on compare, on renégocie… mais sans vision, sans stabilité, et sans concertation. Les conséquences, elles, sont bien réelles : perte de temps, démotivation, épuisement, et sentiment d’absurdité.

Comme si cela ne suffisait pas, comme partout à DTR, chaque départ de manager devient un prétexte à une réorganisation “opportuniste”, menée en catimini, sans débat ni information claire. Sous couvert d’agilité, on installe en réalité une instabilité chronique. Les développeurs ne peuvent plus planifier, les projets prennent du retard, les équipes perdent le sens de leur mission. Cette “modernisation” à géométrie variable finit par user les compétences et vider le travail de sa cohérence.

Changer de solution tous les mois, réorganiser au gré des départs, piloter sans cap ni dialogue; ce n’est pas de la transformation, c’est du bricolage.

A SUD nous estimons que l’avenir d’Orange ne dépend pas d’une succession de transformations, mais de stabilité dans son organisation et de reconnaissance de l’expertise de ses salarié·es.

DTSI