La stratégie de réduction des coûts, le véritable poison du travail


Le 9 septembre 2025, un CSE extraordinaire s’est tenu, consacré uniquement à la présentation d’une analyse des expertises menées après le décès brutal de collègues de la DTSI en 2024.

À chaque drame, la mécanique se répète : expertise commandée, rapport détaillé, préconisations, présentation aux élu·es. Cette analyse ne déroge pas à la règle et les préconisations restent les mêmes : suivi des signes de fragilisation des salarié·es, partage d’informations entre managers et services de santé au travail, réunions régulières, protocoles pour gérer absences et retours, et communication « adaptée » etc.

A SUD nous déplorons que ces expertises s’arrêtent toujours aux portes de la stratégie de l’entreprise. Jamais elles ne questionnent les choix qui déstructurent l’organisation du travail et mettent la santé des salarié·es en danger. En se limitant à une approche technique, la responsabilité de la politique de réduction des coûts et de maximisation des profits imposée par C.Heydemann n’est jamais mise en cause.

A SUD, nous estimons que la prévention des risques au travail repose avant tout sur des moyens concrets et humains. Cela implique un management, des services de santé et de prévention de proximité, des conditions de travail dignes, des embauches suffisantes pour répondre aux besoins réels et éviter les problèmes de sur-charges de travail.

Pour SUD, tant que la direction se contentera de traiter les symptômes sans s’attaquer aux causes profondes, la souffrance au travail continuera de s’aggraver et les drames humains risquent de se répéter. Seule une véritable prise en compte des causes profondes, avec des changements concrets dans les conditions et l’organisation du travail, permettra d’inverser cette tendance.

Lire l’expression SUD au CSE ICI