Dernièrement, la direction de la DISU a présenté à la CSSCT (Commission Santé, Sécurité et Conditions de Travail) des plans d’action en lien avec les résultats 2024 de Voice Up et du dernier CNPS, le Comité national de la Prévention du Stress. De fait, elle s’est bornée à reprendre les 3 actions prioritaires selon DTOF : la régulation de la charge de travail/intensité et temps de travail, la conduite du changement et l’insécurité socio-économique.
Et comme à son habitude, notre direction a fait feu de tout bois des remontées et des préconisations portées par SUD, à savoir, la réinternalisation des activités de la DISU, des embauches en phase avec les surcharges de travail généralisées, la réduction du temps de travail à 30 h/semaine, des parcours de reconversion accessibles à tous, etc…
D’année en année, les résultats des sondages dédiés à nos conditions de travail se dégradent. Les rapports annuels de la médecine du travail et de nombreuses expertises alertent en vain des dangers pour notre santé, de travailler chez Orange. Mais notre entreprise continue à faire la sourde oreille et n’apporte aucune solution à la hauteur de ces problématiques maintes fois identifiées. Elle traite le sujet prioritaire de l’insécurité socio-économique à coup de plans de com, histoire de mieux faire passer la pilule des réorganisations passées et à venir. Concernant la problématique récurrente de la charge de travail, elle n’apporte aucune proposition ou avancée concrète. Elle reste bloquée au stade « de faire des états des lieux, des inventaires, des réévaluations de la charge de travail ».
L’employeur justifie le refus de prendre des mesures capables de faire cesser les risques pour notre santé et sécurité par le fait qu’il y a pour l’entreprise deux priorités qui viennent se télescoper, la finance et la santé…
« La poursuite de la sensibilisation sur l’épuisement professionnel » fait également partie des priorités de la direction de la DISU mais elle ne donne aucun élément d’analyse pour expliquer cette situation inquiétante de salariés en Burn-out, ne serait-ce que le nombre de salarié-es victimes. Son action se résume à de la sensibilisation. Cela signifie que plutôt que de s’attaquer aux causes racine, elle transfère sur le personnel la charge de ne pas tomber malade. C’est un dialogue social niveau zéro ! Orange se dédouane et ne donne pas les moyens à ses représentants du personnel d’assurer leurs prérogatives en matière d’analyse des risques professionnels et de propositions d’actions de prévention.
SUD dénonce les tensions grandissantes sur la charge de travail, des prospectives emplois compétences hors sol et pratiquement inexistantes pour les employés et agents de maitrise.
SUD demande la préservation de notre santé et notre qualité de vie au travail, un moratoire sur les réorganisations en chaîne, la ré internalisation des activités et des embauches en adéquation, des reconversions choisies avec de vrai parcours de formations