La direction de la DISU a changé mais pas sa politique sociale


La DISU expérimente le colis postage depuis maintenant 1 an. Elle a pour projet d’imposer aux salarié-es de s’occuper eux-mêmes de la réception et de l’installation de leur PC. Actuellement, ce sont les TSP, les Techniciens Soutiens de Proximité qui assurent à 100% cette activité d’assistance informatique.

  La direction justifie ces changements radicaux de process par l’existence de « zones blanches », c’est-à-dire des secteurs dépourvus de techniciens de proximité. Pourtant, c’est elle qui a provoqué cette situation avec la suppression massive d’emplois et la fermeture de petits et moyens sites.

  Curieusementce process est maintenant étendu aux salarié-es qui travaillent dans un campus pourtant pourvu d’un Espace Services. 

    

A l’instar de l’ancienne directrice pour qui ce projet était simple (il suffisait d’appuyer sur un bouton pour rapatrier ses données du cloud), le nouveau directeur, Monsieur Borlido vient les mains dans les poches, sans dossier, sans bilan à présenter en réunion multilatérale.

Or il reconnait des erreurs, des confusions mais refuse d’en discuter avec les Organisations Syndicales. Pourtant il y a beaucoup à dire, tant ce projet est voué à l’échec. Il a été lancé sans la moindre préparation ou anticipation par une direction hors sol. Les retours que Sud a récolté sur le terrain sont majoritairement négatifs. Ce mode d’organisation du travail ne convient pas aux utilisateurs. L’autonomie informatique des salarié-es a ses limites ! Cette expérimentation prouve que le métier d’assistance terrain du TSP est crucial. Confrontée à des taux de réussite sans doute très mauvais, la direction n’est pas fermée à l’étude de quelques recrutements. C’est un revirement complet de la politique d’incitation au départ ou au changement de métier prônée par l’ancienne direction alors que la plupart des équipes TSP travaillait déjà à flux tendus, avec les départs non remplacés ou sporadiquement par des CDD.        

Sud n’a cessé d’alerter sur l’augmentation exponentielle des périmètres d’intervention des TSP et donc sur l’allongement conséquent du temps de travail des TSP passé sur la route. SUD n’a cessé de demander à la direction de la DISU de prendre des mesures qui s’imposent pour éviter tout risque routier.  Aujourd’hui, de manière opportuniste, notre direction utilise ce danger comme prétexte pour « ne plus tolérer les TSP nomades ». Il s’agit plutôt d’entériner, sans retour possible, ce projet de colipostage MP20. Elle n’explique pas comment cette perte d’activité (livraison et installation des PC) pourrait être compensée afin d’assurer la viabilité du métier de TSP. Dans ce dossier, Il est clair que l’aspect financier passer avant l’humain.

Le projet MP20 doit passer en CSE avant la fin de l’année. Quid des problématiques sur la satisfaction des clients internes, du délai moyen d’attente de son PC, de la prise en charge en cas d’échec pour installer son nouveau PC ?

 Notre nouveau directeur a hérité d’un cadeau empoisonné, joue gros en cas d’échec avec des répercussions directes sur la bonne marche de l’entreprise Orange.