Externaliser la DSI ce n’est pas moderniser : c’est démanteler !


Suite à la présentation en mai du dossier d’évolution des modèles opérationnels de la DSI, le projet a été soumis à la consultation des élus lors du CSE de juillet.

Pour rappel, sous couvert d’une soi-disant “transformation”, la Direction engage en réalité un vaste projet de démantèlement de la DSI, étalé sur 10 ans. Derrière le discours enjolivé, la logique est uniquement financière : réduire les coûts en externalisant massivement, au détriment des salariés et de la qualité du service.

Encore une fois, les salarié·es vont voir leur activité transférée vers les entreprises de services du numérique, tout en étant contraints d’accompagner eux-mêmes leur propre transfert, en livrant leurs expertises, leurs savoir-faire et leurs astuces accumulées au fil des années. C’est une véritable spoliation de compétences au profit de prestataires privés.

Certaines équipes seront dissoutes. Nombre de collègues seront forcés de se repositionner sur de nouvelles activités, parfois très éloignées de leur domicile, et pour certains, le télétravail à 100 % deviendra la seule “solution”. L’expertise indépendante commandée par les élus met en évidence de nombreux risques majeurs : isolement, difficultés d’intégration dans de nouvelles équipes, perte de repères et dégradation du collectif de travail.

Malgré les questions posées et les demandes d’informations répétées, la Direction persiste à avancer dans une opacité totale : aucune garantie sur la méthodologie, aucun calendrier fiable, flou total sur les transferts et les reconversions. Le résultat sera sans appel : une perte de sens généralisée, un climat d’instabilité chronique, un sentiment grandissant de lassitude, d’insécurité et de dévalorisation, aggravé par des mobilités forcées. Autant de facteurs qui constituent de véritables risques psychosociaux, pesant lourdement sur la santé mentale et « la qualité de vie au travail » des salarié·es.

Ce projet, loin d’être une “évolution”, il s’inscrit dans la continuité de la politique destructrice imposée par C. Heydemann et ses prédécesseurs : sacrifier l’avenir des salarié·es sur l’autel de la rentabilité immédiate et des profits boursiers.

Externalisation, casse des collectifs, risques psychosociaux accrus : SUD refuse de cautionner cette logique et a voté contre ce projet.

#DTSI