Lors du Comité Social et Économique de mai, les médecins du travail ont présenté leur rapport annuel d’activité qui dresse un tableau sans appel : les conditions de travail se dégradent toujours plus, et les effets sur la santé mentale et physique des salariés sont de plus en plus marqués. Ce constat, devenu malheureusement habituel, fait écho aux alertes que SUD porte depuis nombreuses années.
Une politique immobilière qui alimente un climat d’instabilité et accentue le fossé entre les décisions prises par la direction et la réalité vécue sur le terrain, le manque d’investissements dans les environnements de travail, les réorganisations à répétition, les déménagements imposés, une densité de postes de travail sur certains sites insuffisants : parfois moins de six bureaux pour dix salariés. Résultat : les équipes sont éclatées, les collectifs se disloquent, et un sentiment d’isolement grandit.
Pour beaucoup, ces réorganisations n’ont ni logique, ni lisibilité. Elles nourrissent un sentiment de perte de sens, de qualité empêchée, et une souffrance silencieuse, À cela s’ajoute une inquiétude croissante face à l’automatisation, à l’externalisation des compétences et à la disparition progressive des savoir-faire internes. l’avenir déjà incertain risque de s’aggraver.
Ce que les médecins du travail affirment aujourd’hui, SUD le crie depuis des années. Les alertes se succèdent, les constats s’accumulent, mais la direction persiste à détourner le regard. Combien de collègues épuisés, de détresses ignorées, de gestes irréparables faudra-t-il encore pour qu’Orange prenne enfin ses responsabilités ?
Les risques psychosociaux ne sont pas une fatalité : ils sont le fruit d’une organisation du travail toxique, il est temps que la direction cesse les belles paroles et passe aux actes. Le mépris, ça suffit !