Le 21 mai dernier, lors de l’Assemblée Générale des actionnaires d’Orange, le verdict est tombé : 0,75 € de dividende par action ont été validés, soit plus d’un milliard d’euros redistribués aux actionnaires. Une pluie d’or pour les spéculateurs, pendant que les salariés, eux, se contentent de quelques miettes.
Et qui profite le plus de ce pactole ? Des fonds d’investissement rapaces comme BlackRock, Vanguard ou Norges Bank, mais aussi l’État et Bpifrance, bien contents de se s’engraisser grâce a nos efforts quotidiens.
Pendant ce temps, la direction bloque les salaires, avec un budget famélique à répartir sur des dizaines de milliers de salariés. Une aumône insultante, quand on sait que les dividendes versés dépassent les 1 000 millions d’euros.
Et au sommet de la pyramide, Christel Heydemann, la directrice générale, donne l’exemple… du gavage. Avec un salaire fixe de 900 000 € par an, une part variable pouvant atteindre 1 350 000 €, et 70 000 actions gratuites en prime, elle peut toucher jusqu’à 2,25 millions d’euros par an, soit 187 500 € par mois.
Pendant ce temps, le salaire médian d’un·e salarié·e DBis est de 3 984 € brut par mois. En clair : elle touche en un mois ce que vous gagnez en près de 5 ans. Voilà la réalité du partage des richesses chez Orange.
Cette dernière assemblée générale traduit son manque de considération profond pour celles et ceux qui font vivre l’entreprise au quotidien.
Elle illustre une logique simple : récompenser la finance, mépriser le travail.
A SUD, nous exigeons : Un véritable partage de la richesse produite, des augmentations générales à la hauteur de l’inflation et des efforts fournis, des moyens pour améliorer nos conditions de travail, la fin du gavage des actionnaires et la mise sous contrôle des rémunérations des dirigeants.