Sous le prétexte d’une nécessaire adaptation aux « technologies émergentes ». Une transformation majeure se prépare à la DSI. Une réorganisation longue, brutale aux conséquences profondes. Un plan méthodique d’externalisation, de suppression d’emplois et d’ activités stratégiques (IA, Cloud, 5G…) transférées à des entreprises de services du numérique.
Selon la chefferie de projet, les conséquences sont déjà chiffrées : un tiers des salariés changerait d’activité, parfois sans lien avec leurs compétences actuelles, un tiers resterait pour gérer les relations avec les partenaires externes, et un tiers serait en fin de parcours professionnel au terme de cette transformation
Tout est planifié, sauf… l’essentiel : l’impact sur les femmes et les hommes. Derrière ces pourcentages, ce sont des parcours professionnels bouleversés, des expertises balayées, des collègues contraints de transmettre leur savoir-faire à des prestataires, avant de devoir eux-mêmes se réinventer dans l’urgence, souvent à contrecœur.
En transférant la valeur ajoutée et la maîtrise technique à l’extérieur, Orange va voir disparaître des compétences clés, patiemment construites au fil des années, grâce à l’engagement quotidien des salariés.
Ce démantèlement progressif, va profondément reconfigurer les métiers de la DSI. Nos collègues, dépossédés de leur expertise, seront relégués à de simples fonctions de pilotage ou de supervision, loin du cœur des activités qu’ils ont contribué à bâtir.
Le dossier sera soumis à consultation au CSE de juin, à SUD nous attendons une communication claire, des garanties sur les parcours professionnels, et surtout, un vrai débat sur le recours massif à l’externalisation, l’identité professionnelle et les collectifs de travail.
Pour SUD la modernisation ne doit pas être un alibi pour brader l’humain.
Lire : L’Expression SUD Le dossier est disponible sur demande ICI