Depuis le lancement du projet de regroupement des salariés de Blagnac sur le site de Tolosa, la communication de la direction se veut rassurante, bien huilée. On nous parle d’un projet « verrouillé », d’un calendrier « maîtrisé », et d’un accompagnement « bien pensé ».
Premier constat inquiétant : les « ambassadeurs des salariés », censés faire le lien entre les équipes et la direction, ne travaillent pas sur le site concerné, certains basés en région parisienne! Pire encore ces « ambassadeurs » sont majoritairement des managers, autrement dit des représentants de la hiérarchie. On est bien loin d’un dialogue sincère ou d’un relai objectif. Alors comment prétendre relayer les préoccupations des salariés quand on ne partage ni leur quotidien, ni leur environnement, ni leurs contraintes ?
Après des mois de réunions, une expertise menée par un cabinet externe, des dizaines de questions précises… on nous servait des réponses rassurantes : « On a l’habitude », « On sait faire », « Ce sera transparent pour les équipes ». On nous avait même garanti que certains salariés ne seraient pas impactés pendant les travaux.
Résultat : ces mêmes salariés découvrent qu’ils devront faire leurs cartons pour être déplacés dans des zones temporaires, voire placés plusieurs jours en télétravail imposé. Avec pour conséquence une dégradation non négligeable des conditions de travail et une désorganisation des collectifs.
En réalité, ce projet n’échappe pas à la règle : il est mené comme tant d’autres chez Orange, sans réelle écoute des salariés, sans prise en compte de leur vécu, de leurs besoins, de leurs alertes.
Les expertises, les échanges, les remontées du terrain ne sont là que pour donner l’illusion du dialogue. On impose d’en haut, on gère dans l’urgence, on minimise les impacts.
A SUD nous estimons que l’adhésion des salariées aux projets d’entreprise ne se décrète pas, elle se construit. Et cela passe par du respect, de l’écoute, de la transparence… pas par des décisions déjà bouclées sans les premiers concernés.