Les expertises se répètent, les drames aussi


Une fois de plus, c’est un drame humain qui ramène la question de l’organisation du travail et le traitement de collegues en difficultés chez Orange. A l’ordre du jour du CSE d’avril, le rapport d’expertise du cabinet SECAFI qui fait suite au suicide d’une collègue de la DTSI-V360.

Depuis plusieurs années, à chaque drame, à chaque suicide, la mécanique est rodée, une expertise est diligentée par les élus CSE (quand Orange ne les conteste pas devant les tribunaux), un cabinet indépendant enquête, livre ses conclusions, des préconisations sont formulées…… et puis, plus rien. Ou si peu.

Ce scénario, nous le connaissons trop bien. les préconisations reviennent de façon récurrentes :

Identifier les situations à risque en amont, faciliter les échanges salariés/RH, mobiliser les acteurs médicaux sociaux sur la prévention du suicide, rééquilibrer la charge de travail, retravailler certains dispositifs, humaniser le traitement RH . Autant de recommandations de bon sens, humaines, pertinentes, pragmatiques. Alors pourquoi ces préconisations sont-elles rarement entendues ?

On peut légitimement s’interroger sur l’intérêt réel que porte la direction à ces expertises. Est-ce un outil pour comprendre et changer ? Ou un simple réflexe administratif, pour faire taire l’émotion et enterrer la colère ?

Quand les mêmes constats reviennent, drame après drame, quand la direction refuse d’en tirer les enseignements, quand la direction minimise l’impact de l’organisation du travail chez Orange sur l’humain, c’est un choix politique. Un choix de maintenir le cap coûte que coûte. Un choix de rentabilité au mépris de la souffrance.

A SUD, Nous exigeons : Un engagement sincère auprès des collègues fragilisés et vulnérables, une  prise en compte immédiate et contraignante des recommandations des expertises, une remise à plat des dispositifs d’alerte et  d’accompagnement, un vrai dialogue social et un moratoire sur l’organisation du travail.

Et surtout : des actes. Pas des mots.

#DTSI